Un mois après le lancement des travaux de formulation des orientations de la mise en place d’une stratégie nationale sur l’intelligence artificielle, le ministre de la Communication des Télécommunications et de l’Économie Numérique à procédé, ce jeudi 14 Septembre, à la présentation de ladite stratégie. Elle vise à créer un terreau intellectuel propice à l’innovation et à amorcer une nouvelle dynamique entrepreneuriale ainsi qu’une solidarité régionale, en collaboration étroite avec l’écosystème IA et dans la continuité du processus d’intelligence collective qui a permis son élaboration.
L’intelligence Artificielle (IA) a connu au cours des dernières années des avancées fulgurantes, ouvrant ainsi des opportunités dans tous les secteurs d’activité. Cependant, cette révolution technologique et son accélération récente ont aussi intensifié les menaces liées à un usage non encadré. C’est dans ce contexte international très dynamique que le ministère de la Communication, des Télécommunication et de l’Économie numérique (MCTEN) a initié un processus de formulation d’une stratégie nationale sur l’IA en prenant en compte les enjeux spécifiques du Sénégal tout en veillant à son alignement avec la stratégie numérique « Sénégal Numérique 2025 » et le Plan Sénégal Émergent (PSE). D’après le ministre Moussa Bocar Thiam, « L’intelligence Artificielle sera tournée vers le bien commun, utile à tous, responsable, éthique et digne de confiance. Elle sera un catalyseur de l’émergence du Sénégal ».
Cadre conceptuel de la stratégie IA du Sénégal
La stratégie IA du Sénégal repose sur quatre (4) objectifs fondamentaux à l’horizon 2028 exprimés par les parties prenantes publiques, privées et associatives hors du processus d’intelligence collective. Le premier objectif selon ministre est de faire de l’IA, désormais la locomotive de l’économie numérique mondiale, un catalyseur du PSE au bénéfice de l’emploi des jeunes, de la performance de l’économie, de la transformation publique, de la souveraineté numérique et de l’attractivité du Sénégal. Le Second objectif est d’orienter l’Intelligence Artificielle au Sénégal de façon prioritaire vers l’amélioration des conditions de vie de la population et les Objectifs du Développement Durable. Le troisième et quatrième objectif consistent à faire de l’IA une opportunité pour le Sénégal d’être moteur d’un partenariat technologique régional ou sous-régional et qu’elle soit responsable répondant aux normes d’éthique, de dignité de confiance et respectueuse des prérogatives régaliennes. « L’Intelligence Artificielle est un atout majeur pour notre pays. Elle a des objectifs liés aux aspects économiques car la FAO dit qu’avec l’Intelligence Artificielle nous pouvons avoir 30% d’amélioration de la qualité de l’agriculture. Le Sénégal est l’un des premiers pays à développer une stratégie. L’enjeu est de chiffrer cette stratégie nationale et de la mise en œuvre » déclare Me Moussa Bocar Thiam. Le programme ambitionne de former près de 90 000 Sénégalais. en SD et IA à l’horizon 2028 avec un budget de près de 30 milliards. « L’Intelligence Artificielle va en effet jouer un rôle de plus en plus important dans le monde en tant que catalyseur d’innovation dans l’économie, moteur de la transformation publique, outil permanent d’aide à l’analyse et l’intelligence économique, à la prise de décisions, à l’optimisation des politiques publiques, à la protection des intérêts nationaux face à la cyber-malveillance » renseigne le document de presse. Le même document indique que l’IA, en tant que secteur au sein de l’économie numérique du Sénégal, doit devenir un objet d’attention prioritaire de l’État et bénéficier, comme dans tous les pays du monde, de moyens à hauteur des enjeux.
Lansana DIANDY
