La compagnie Air Sénégal semble sortie de la zone de turbulence. Après des années de difficulté, la compagnie est sur la piste du redressement, la nouvelle équipe dirigée par Alioune Badara Fall, a présenté les résultats après une année à la tête d’Air Sénégal SA. Un an au cours duquel la dette de la compagnie a considérablement baissé.
Cela fait un an qu’il est aux commandes. Une année de turbulence avec un compteur qui affichait 48 milliards de Francs CFA. Une dette salée de la compagnie Sénégalaise aux fournisseurs de la compagnie aérienne en 2022 avec des pertes estimées entre 6 à 7 milliards aujourd’hui ramenées entre 1 à 2 milliards. Ces résultats sont obtenus grâce à une restauration de la compagnie a précisé le Directeur Général d’Air Sénégal SA. « Les résultats de l’exploitation sont légèrement meilleurs, on est à 2 milliards de F CFA sur six mois a-t-il poursuivi. Les pertes de janvier à juin ont été réduites de près de la moitié, soit moins 47% comparé à la même période de l’année dernière ce qui a permis de faire une économie de 19 milliards sur six mois. La tendance continue d’être positive, sur les deux derniers mois, les pertes ont été de moins 50% à la même période en 2022. Les résultats de juin sont particulièrement bons, 22% supérieurs aux prévisions », a détaillé, Eric Iba Gueye directeur commercial et marketing de Air Sénégal SA. La compagnie était dans une zone de turbulence et faisait face aux critiques les plus acerbes à cause des retards de vols. Pour sa part, le Directeur Général estime que la compagnie « Air Sénégal appartient à 100% au Sénégal, il est donc de notre intérêt de préserver notre outil ». Pour Alioune Badara Fall « si air Sénégal est arrivée là où elle est, c’est aussi grâce à mes prédécesseurs qui, avec leur expertise continue de nous soutenir ». Aujourd’hui, la maintenance des avions de la compagnie qui se faisait à l’extérieur est désormais disponible à l’AIBD, ce qui selon , le pilote a contribué à amoindrir considérablement les coûts estimés exorbitants. Avec l’acquisition de deux Airbus A 330 900 Néo d’une capacité de 290 sièges chacun permet à la compagnie de desservir l’Aéroport Charles De Gaulle tous les jours et deux fois par semaine Dakar-New York. « Nous avons aussi deux Airbus A 321. Nous desservons tous les longs et moyens courriers ( Marseille, Barcelone Londres) deux fois par semaine. Nous avons 2 Airbus A 319 qui font toute la partie Ouest-Africaine (la Mauritanie, le Mali, la Guinée-Conakry, la Guinée Bissau, la Gambie, la Sierra- Léone, la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Cameroun, le Gabon…), a fait savoir M. Fall. D’après lui, Air Sénégal est leader sur la plateforme aéroportuaire avec l’objectif de conquérir de nouvelles horizons comme la destination Dakar-Boston, mais aussi Banjul- Londres. Le Directeur Général du pavillon Sénégalais de rappeler que « Air Sénégal appartient à 100 % à l’Etat sénégalais et que nous avons intérêt à préserver cet outil ». Avant de préciser que la compagnie n’a aucun « partenaire extérieur ou étranger » non sans déplorer le fait qu’Air Sénégal soit souvent présentée comme une entreprise « qui ne marche pas, qui ne communique pas, qui est toujours en retard’’. Pour sa part, il rassuré que des efforts sont fournis au quotidien pour remédier aux manquements notés. Ce qu’il explique en termes de ponctualité et en termes de régularité qu’il compte améliorer pour maintenir la compagnie sur une belle vitesse de croisière.
Lansana DIANDY
