Financement de l’économie numérique : le Sénégal mobilise 91 milliards de la Banque Mondiale

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Mamadou Moustapha BA Ministre des Finances et du Budget et Keiko MIWA Directrice des Opérations de la Banque Mondiale au Sénégal

L’état du Sénégal et le groupe de la banque mondiale ont signé une convention de  financement destinée à la mise en œuvre du Projet d’Accélération de l’Économie Numérique (PAEN) pour un montant global de 91 milliards de francs CFA. La signature de cette convention est la première posée par la  toute nouvelle directrice régionale des opérations de la banque mondiale au Sénégal Keiko MIWA.

Pour soutenir l’accélération de l’Économie Numérique au Sénégal, la banque mondiale a octroyé un montant global de 150 millions de dollars, soit environ 91 milliards de francs CFA. « L’adoption des technologies numériques génère des bénéfices importants. Dans les zones où l’internet mobile est disponible, le niveau de consommation des ménages augmente de 14 %, et l’extrême pauvreté diminue de 10 % » a estimé Keiko  MIWA. D’après elle, le Rapport sur le développement dans le monde 2021 de la Banque mondiale, intitulé « Des données au service d’une vie meilleure » a relevé que  64 % des sénégalais n’utilisent pas le haut-débit  en raison de l’absence de compétence numérique. Selon, le ministre des finances et du budget , ce financement opérationnalise l’Axe 1 du Plan Sénégal émergent (PSE). Il s’agit de la Transformation structurelle de l’économie et la croissance qui vise à étendre l’accès à une connectivité à haut débit abordable et résiliante aux changements climatiques et à améliorer l’adoption des services gouvernementaux en ligne et des dossiers médicaux électroniques. D’après l’argentier de l’État du Sénégal , cet investissement va avoir « un impact  économique et social ». Mamadou Moustapha Ba d’ajouter que « le financement est destiné à la mise en œuvre du Projet d’Accélération de l’Économie Numérique (PAEN) ». Il prend en compte quatre composantes. D’abord l’amélioration d’un environnement juridique, réglementaire et institutionnel favorable à l’économie numérique et respectueux du climat. Ensuite, le développement d’une infrastructure haut débit résiliante en mettant l’accent sur la dorsale nationale en fibre optique et sur la connectivité du dernier kilomètre dans les zones de la Casamance et du Bassin arachidier. Puis, le soutien à la transformation numérique du secteur public en renforçant les bases techniques et les services de l’administration en ligne et l’adoption du numérique par une amélioration de l’alphabétisation et des compétences numériques, en particulier chez les femmes et les jeunes. Et enfin l’accroissement de l’accès aux informations de santé pour améliorer la prestation des services de santé. Selon toujours le Ministre des Finances,  » le projet comprend également une composante de réponse d’urgence contingente (CERC) qui pourrait permettre un décaissement des soldes non engagés en réponse rapide aux crises ou urgences éligibles qui pourraient survenir pendant la mise en œuvre du projet ». A en croire le ministre des finances, « ce projet est adossé à la vision du chef de l’État pour une croissance forte et soutenue profitable à toute la population et à  l’amélioration de l’accès au numérique à travers « la création de la Société Sénégal Numérique, la construction du Parc de Technologie Numérique (PTN), la mise en service du Datacenter de Diamniadio, entre autres ». Pour rappel, le groupe de la Banque mondiale a accompagné la République du Sénégal avec un volume de financement record qui s’élève à 3 milliards 344 millions de dollars US, soit environ 2032 milliards FCFA, pour le financement de 32 projets actifs.

Lansana Lasse DIANDY

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