Environnement : les quinze recommandations du conseil interministériel sur la mobilisation et la valorisation  des eaux de surface

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Le premier ministre a présidé ce mardi 05 Mars, un conseil interministériel sur les projets de mobilisation et de valorisation des eaux de surface. À l’issue de cette réunion seize recommandations ont été adoptées.

Le ministre de l’eau a présenté une cartographie de la situation hydrologique du Sénégal. Selon Serigne Mbaye THIAM le pays dispose entre 40 à 50 milliards de m³ d’eau de surface. Pour le lac de Guiers, la capacité de stockage est estimée à 750 millions de m³ sur une surface moyenne de 350km. Cependant, certains cours d’eau se trouvent menacés par les effets du changement climatique, les ravages de la surexploitation et se produits chimiques comme c’est le cas dans les zones aurifères. « Aujourd’hui, nous sommes confrontés à un défi majeur, à savoir, assurer un approvisionnement adéquat en eau pour nos concitoyens, tout en veillant à la préservation et à la gestion durable de nos ressources hydriques », souligne Amadou BA, Chef du gouvernement. Cette situation nécessite selon le Premier Ministre  une démarche de mise en cohérence avec d’autres politiques pour une prise en charge des eaux de surface. Conscient des enjeux réels des eaux de surface dans la vie quotidienne, le Premier Ministre de prévenir,  « dans notre conscience collective, l’eau est bien plus qu’une ressource naturelle. Elle est la source vive qui irrigue nos terres et nourrit nos cultures, qui étanche la soif de nos populations et qui alimente nos industries. L’eau est un élément essentiel de notre sécurité alimentaire, de notre santé publique et de notre développement économique. Mais attention, car cette ressource précieuse, jadis abondante, est désormais menacée par les tempêtes du changement climatique et les ravages de la surexploitation, ». C’est ainsu que le conseil interministériel, a retenu à cet effet, quinze (15) recommandations. Il s’agit en premier lieu de prendre des mesures pour accélérer le processus d’adoption du Code de l’Eau qui vise à redynamiser le dispositif juridique et institutionnel de gestion des ressources en eau, à travers le Conseil supérieur de l’Eau et le Comité technique de l’Eau. Le premier a invité le Ministre de l’Eau à finaliser et veiller à l’application de la stratégie d’amélioration de la qualité de l’eau, à la modernisation et au renforcement du dispositif d’entretien et de suivi qualitatif et quantitatif des eaux de surface y compris la police de l’Eau. Il procédera aussi à la mise  en œuvre d’un projet d’éradication des végétaux aquatiques envahissants en privilégiant la valorisation des plantes telles que le typha de même que la mise en œuvre du Projet de Sécurisation de la Qualité des eaux du lac de Guiers (PRASEG) financé par l’Etat du Sénégal avec l’accompagnement du Royaume des Pays-Bas. Le  Ministre de l’Eau en collaboration avec le ministre de l’Environnement et le ministre des Mines est chargé de mettre en place un programme spécial de dépollution et de protection des eaux de la Falémé. Par ailleurs il prendra les mesures avec ses collègues de l’Intérieur,  des Collectivités territoriales, de l’Environnement et de l’Urbanisme pour appliquer les textes visant à protéger les lacs et cours d’eau contre toute forme d’agression, notamment le décret n° 73-275 du 19 mars 1973 déclarant le lac de Guiers et ses abords « zone protégée » en procédant à la libération des emprises occupées,   mettre en place un organe de concertation des usagers du lac de Guiers. Sur le plan de la mobilisation des financements, il est recommandé au  Ministre des Finances de procéder, dans le cadre du PREFERLO, en relation avec le ministre de l’Economie et le ministre de l’Eau, à la mobilisation des ressources nécessaires pour le paiement des impenses de la phase 1 et anticiper sur le financement de la phase 2. Le Ministre des Finances prendra dans ce sens des mesures utiles, en relation avec le ministre de l’Eau, pour accélérer la mise en œuvre de la phase 1 du Projet intégré de Sécurité de l’Eau et de l’Assainissement (PISEA), et anticiper sur l’agenda de la phase 2. Le Ministre de l’Economie, de son côté est invité à prendre les dispositions pour diligenter, dans le cadre du projet de Mobilisation des Eaux de surface du bassin de Baobolong, l’instruction de la requête de financement auprès de la Banque Islamique de Développement et du Royaume des Pays-Bas. Les recommandations du premier Ministre Amadou Ba vont en droite ligne de la Stratégie nationale de Souveraineté alimentaire, au même titre que les projets d’aménagement des lacs de Bakel et des vallées de Djikoye. À titre, il s’agira pour le Ministre de l’Eau en relation avec le ministre de l’Economie et le ministre de l’Agriculture de procéder à l’inscription du Projet de restauration des trois (03) marigots dans le compact Sénégal/BAD  et veillera à mettre en place avec son collègue des  Finances  une redevance pour l’OLAC. Le même document indique que  le Ministre de l’Eau soumettra, à validation, le projet de transfert interbassins à l’horizon 2035-2050 et procédera  avec le ministre de Finances à diligenter les études de définition d’un modèle de financement durable de la gestion des ressources en eau incluant, entre autres, le renforcement des ressources tarifaires, l’accroissement des dotations budgétaires et un ajustement favorable des taxes de prélèvement ainsi que le mode de gestion et d’exploitation des infrastructures. Enfin, il est recommandé au département des Finances de prendre les mesures douanières et fiscales utiles pour l’application des régimes exonératoires prévus dans les conventions de financement pour le Projet de Mobilisation de Ressources en Eau du Bassin versant de Nanija Bolong ( PROMOREN) et la phase 1 du PREFERLO.

Lansana DIANDY- Moustapha MBAYE

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