Chaîne de valeurs riz: Le PNUD mobilise près de 20 millions de dollars pour les femmes de quatre pays d’Afrique

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Le Programme des Nations-Unies pour le Développement a organisé ce jeudi 07 Décembre  atelier régional de lancement du Programme l’autonomisation des petites et moyennes entreprises des femmes ouest africaine dans la chaine de valeur du riz (EWASME). Le projet est financé par la Banque Islamique de Développement à hauteur de 11,25 millions de dollars.

 Le projet EWASME a été formulé sur la base des connaissances et du financement mis en place par la Banque dans le cadre de son Programme Régional de Développement de la Chaine de Valeur du Riz en Afrique de I’Ouest approuvé en 2018 et dont la phase actuelle couvre la Gambie, la Guinée, le Niger, le Sénégal et la Sierra Leone. Le financement du projet EWASME est assuré par les ressources mobilisées par la BID dans le cadre de l’lnitiative de financement des entreprises féminines (We-Fi) pour un montant de la subvention de 11,25 millions de dollars américains au profit de la Guinée, du Sénégal et de la Sierra Leone. « Le projet EWASME vise à améliorer et à développer les capacités de 1000 PME et TPE (500 PME et 500 TPE) détenues ou gérées par des femmes et engagées dans des activités de post-production dans la chaîne de valeur du riz en Guinée, au Niger, au Sénégal et en Sierra Leone », a fait savoir, Dr Abdallah Sow, responsable des opérations pays de la Banque Islamique de Développement.  La filière riz est l’une des cultures vivrières les plus importantes d’Afrique subsaharienne pour la sécurité alimentaire et l’activité économique. « La participation des femmes dans cette industrie est vitale mais limitée », selon le Dr Sow qui indique que la BID a développé le « Programme EWASME » pour aborder les contraintes auxquelles sont confrontées spécifiquement les femmes entrepreneurs. Selon la Banque Africaine de développement, les femmes ont 10% d’accès au financement agricole. Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), qui a été sélectionné pour la mise en œuvre du programme EWASME, s’est engagé à contribuer à hauteur de 1 million de dollars américains, ce qui porte le montant total de la subvention du programme à 12,25 millions de dollars américains. « Nous espérons mobiliser vingt (20) millions de dollars pour le financement global » a estimé Njoya TIKUM, directeur du sous-bureau UNDP Afrique de l’Ouest et du centre. A l’en croire, le Sénégal, le Niger, la Guinée et la Sierra Leone sont les plus grands consommateurs du riz dans la sous-région. « Nous avons estimé que le marché du riz dans la sous-région représente à peu près 10 milliards de dollars est une opportunité à exploiter pour ces pays » a-t-il dit. Ce projet est mis en oeuvre par le PNUD. D’après l’organisme des Nations-Unies, il va créer 5 mille emplois dans les PME des femmes et 20 mille emplois direct seront aussi créés à travers des activités génératrices de revenus. Le projet est alignés aux stratégies nationales de ces pays sur la souveraineté alimentaires. C’est le cas du Sénégal qui a mis en place une  Stratégie nationale de Souveraineté alimentaire avec quatre axes pour promouvoir un secteur primaire, considéré comme  « moteur de la relance économique et sociale durable », afin d’atteindre notre souveraineté alimentaire à l’horizon 2028. « Les principales orientations de la SAS vont s’articuler essentiellement autour de l’augmentation durable de la disponibilité d’aliments en quantité et en qualité suffisantes et la promotion de l’accessibilité physique et économique d’une alimentation diversifiée et nutritive aux populations ;  La démarche utilisée consiste à accélérer la réduction des importations et assurer une autosuffisance sur les principaux produits alimentaires dont le riz », a déclaré Pape Malick Ndao, secrétaire général du ministère de l’agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire. D’après lui le Sénégal va atteindre au terme du plan quinquennal (2024- 2028 avec un financement de 5 000 milliards FRS CFA) l’autosuffisance pour les principaux produits importés dont le riz avec une prévision de 4 154 968 T de paddy, soit 105% des besoins en 2028. Pour le maïs la couverture totale à partir de 2025 est de 1 512 092 T en 2028, soit 122% des besoins. en ce qui concerne  l’oignon, la pomme de terre et la carotte, l’effectivité de la couverture totale à partir de 2025. Par rapport au blé la couverture sera à 42% soit 400 000 T en 2028.

Lansana Diandy

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