Le Programme d’Accélération Compétitive et Emploi (PACE), a fait l’objet d’une rencontre d’échange entre le gouvernement, les partenaires techniques et financiers et le secteur privé. Le PACE conçu par le ministère de l’Économie du Plan et de la Coopération, vise à contribuer significativement à la transformation structurelle de l’économie.
Le Programme d’Accélération Compétitivité et Emploi (PACE), « a pour objectif principal l’accélération de la compétitivité des chaînes de valeur sélectionnées et des micros, petites et moyennes entreprises (MPME), la productivité et l’adoption de technologies matérielles et organisationnelles, l’accès au financement, le développement du secteur privé et des PPP ». Le principal défi en matière d’emploi est de réduire durablement la pauvreté en créant plus de 300 000 emplois par an, un nombre qui pourrait passer à 427.000 en 2030 et à 500 000 en 2050. Selon Doudou Ka, Ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération ce programme constitue une réponse aux différents défis identifiés dans la stratégie nationale de développement du secteur privé. Le coût global de la première phase du PACE est de 257 milliards de FCFA dont 160 milliards ont déjà été mobilisés grâce aux contributions de la banque mondiale, de la banque africaine de développement de KFW, du FAO et de l’État du Sénégal. « Le PACE est un programme d’investissement qui vise trois objectifs stratégiques, à savoir la facilitation de l’accès au financement des PME et PMI, le renforcement de la compétitivité des secteurs prioritaires à fort potentiel de croissance et créateurs d’emplois ainsi que le développement des investissements privés à travers la préparation et l’optimisation des projets PPP », souligne le ministre qui rappelle que ledit programme est essentiellement conçu pour être un instrument de mise en œuvre de la Stratégie nationale de développement du Secteur privé. L’objectif pour le ministre est de mobiliser 1000 milliards durant les cinq premières années de mise en œuvre du PACE. Ce programme de l’État du Sénégal est accompagné par la Banque mondiale et la Banque africaine de Développement qui ont accordé « des prêts de montant respectifs de cent huit millions (108 millions d’euros, soit l’équivalent de 69 925 016 200 FCFA et de 70 902 392 120 respectivement » peut-un constater dans un document conceptuel dudit programme. Hatem FELLAH, représentant de la Banque Africain de Développement (BAD) soutien que l’institution financière va appuyer le gouvernement dans la mise en œuvre du PACE. « Ce programme permettra, à terme de renforcer la compétitivité de six chaînes de valeur stratégiques et d’accorder un financement de 27,5 millions d’Euros, soit près de 17987 milliards FCFA à destination de jeunes et de femmes », indique M FELLAH. La directrice pays de la Banque mondiale évoque pour sa part un financement total de 185 millions de dollars, soit 110,552 milliards FCFA dans le cadre de la mise en œuvre du PACE à travers le programme d’emploi, de transformation économique et de relance.
Les défis du PACE
La mise en œuvre du Programme se heurte à des contraintes majeures.
Victor G. Ndiaye du Cabinet Performances Group évoque le besoin de formalisation des entreprises du secteur privés. Selon M Ndiaye, l’économie est enfermée dans un « cercle vicieux » dont, il faut essayer de la sortir. L’expert de constater qu’ un certain nombre d’entreprises privées nationales sont extrêmement faibles pour générer de la richesse d’autant plus que le secteur informel occupe une place importante dans l’économie nationale. La deuxième contrainte majeure pour lui, se situe de la balance commerciale qui reste déficitaire à cause d’une forte importation de produits finis.
Lansana DIANDY