Le Sénégal est à la croisée des chemins pour sa souveraineté alimentaire. Les membres de la Dynamique Nationale sur la Transition Agroécologique au Sénégal (DyTAES) ont réuni à Dakar plusieurs sensibilités pour initier un nouveau cycle de dialogue politique national et local pour accompagner la territorialisation de l’agroécologie. C’était à l’occasion de la quatrième édition des journées de l’agroécologie tenue à Dakar.
La quatrième édition de la journée de l’agroécologie a rassemblé plusieurs centaines de participants provenant de la société civile du Sénégal et de la sous-région ouest-africaine, des ministères dont celui de l’agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire. Une rencontre d’échange entre les décideurs, les institutions de recherche et de formation, les parlementaires, les élus locaux et les consommateurs sur la transition écologique. « C’est un grand jour de voir cette dynamique avec les différentes générations qui prennent à bras le corps cette transition agroécologique » s’exclame Mariama Sow. Pour la secrétaire exécutive de Enda Pronat, c’est ce mouvement de consommateurs, des collectivités locales, des chercheurs et des organisation paysannes. « c’est tout un ensemble d’acteurs qui ont pris conscience d’aller ensemble pour opérer des changements face à la dégradation de l’environnement , au changement climatique pour aller vers une souveraineté alimentaire durable portée par les Sénégalais qui nourrissent les Sénégalais » a-t-elle ajouté. Pour atteindre cet objectif, les acteurs de l’agroécologie misent sur le développement des exploitations familiales et des entreprises rurales. L’initiative des membres de la DYTAES va en droite ligne de la politique agricole du président Macky Sall. Selon Aly Ngouille Ndiaye, Ministre de l’Agriculture de l’Équipement Rural et de la Souveraineté Alimentaire, il s’agit du prolongement du PSE Vert. En effet, le gouvernement a subventionné les engrais organiques à hauteur de 80%. « Le président a donné des instructions pour augmenter ces subventions au moment où la subvention pour l’engrais chimiques est entre 40 à 50% » a fait savoir Aly Ngouille Ndiaye. La maîtrise des semences pour sécuriser les rendements et protéger l’environnement occupe une place de choix dans les programmes du ministère de l’agriculture. « Il y a des avancées dans les rendements par exemple pour les céréales les rendements étaient de un million 500 mille tonnes en 2012, l’année dernière on était à plus de 3.600.000 (trois millions six cent mille) tonnes. Pour le riz au départ c’était 420 mille tonnes aujourd’hui nous sommes arrivés à Un million 500 mille tonnes » a dévoilé le ministre. D’après Aly Ngouille Ndiaye le Chef de l’État a demandé la mise en place de stratégies pour le développement de l’agroécologie qui prend en compte trois éléments. Il s’agit de faire face aux conséquences de la guerre en Ukraine mais aussi au changement climatique et encourager la recherche.
Lansana Lasse DIANDY