La décision de lancer le projet de zone de libre-échange continentale est prise en janvier 2012, lors de la 18e session ordinaire de la Conférence de l’Union africaine. A ce jour 54 sur les 55 états africains ont ratifié l’accord de libre-échange. La mise en œuvre de la ZLECAF initialement en 2020 a été retardée à cause de la pandémie de Covid 19. Au Sénégal, la direction du commerce extérieur poursuit les concertations pour l’opérationnalisation de la Zlecaf. Une mise en œuvre de la Zone de Libre Échange Continentale Africaine ( ZLECAF) toujours au ralenti.
Malgré le suspense sur l’accord sur la Zone de Libre Échange Continentale Africaine, le Sénégal à travers la direction du commerce extérieur poursuit les échanges pour la mise en œuvre intégrale de la ZLECAF. Un Atelier de validation des études Sanitaires et Phytosanitaires (SPS) et des Obstacles Techniques au Commerce (OTC ) et de l’élaboration de guides de vulgarisation de la ZLECAF a réuni plusieurs spécialistes du commerce intra-africain à Dakar. » Le premier document est orienté vers une étude sur la mise en conformité des produits sanitaires, phytosanitaires, des obstacles techniques au commerce dans le cadre de Zlecaf. Le deuxième document, comporte quatre guides qui concernent le commerce des marchandises, des services, les règles d’origine et les barrières non tarifaires » fait savoir Ansou Souba Badji. Selon, le directeur du commerce extérieur « il y a des dispositions au niveau national qu’il faudrait prendre pour la mise en œuvre des listes de concession tarifaire des marchandises dans le secteur de l’automobile, du textile entre autres« . A en croire à cet ancien inspecteur aux enquêtes économiques, « le secrétariat de la Zlecaf a mis en place l’initiative sur le commerce guidé (GTI) ». Une initiative qui vise à tester les différentes procédures relatives au commerce dans la zone. Une centaine de produits sont sélectionnés et 8 pays participent à cette initiative. Pour Mamoudou Sebego, économiste » Il y a des pays qui ont des positions avancées dans le secteur agroalimentaire. C’est le cas du Nigéria, de la côte d’ivoire et du Sénégal« . Mais certains pays selon lui, notamment les Pays les Moins Avancés (PMA) « ont des contraintes en termes d’accès au marché, d’infrastructures et même, de produits à offrir au marché ». « Ils risquent de tirer moins profit de la Zlecaf » fait savoir l’expert. La dépendance des états africains sur l’offre des biens et services a été restreinte à travers la crise du COVID 19 qui a démontré la souveraineté des africains sur certains produits de première nécessité notamment des produits alimentaires et énergiques. » Ce qui est en train d’être fait au niveau de l’union africaine pour permettre aux états d’avoir une plateforme d’harmonisation des règles d’accès au marché a expliqué , cet ancien de la direction générale de l’économie et de la planification du Burkina Faso. Il ajoute par ailleurs que » le secteur privé doit s’approprier l’accord pour faciliter le commerce intra-africain »
Lansana Lasse Diandy