L’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS) a organisé un atelier régional de concertation sur la gestion des crues dans le bassin du fleuve Sénégal. L’organisation régionale a réuni les 12 et 13 juin 2023 à Dakar, les entités nationales concernées ainsi que des scientifiques de haut niveau afin de produire des recommandations en guise de contribution aux efforts des États pour favoriser une synergie des interventions et l’adoption par l’ensemble des acteurs d’un plan d’actions qui résume les mesures prioritaires d’intervention.
Préoccupée par les changements climatiques avec ces conséquences sur les populations du bassin du fleuve Sénégal, l’OMVS est en train de mettre en place
une synergie des interventions et l’adoption par l’ensemble des acteurs d’un plan d’actions qui résume les mesures prioritaires d’intervention pour faire face à un certain nombre de risques et de catastrophes naturelles, parmi lesquelles les inondations, qui peuvent entraîner des dégâts matériels et humains importants. D’après Mohamed ABDEL VETAH, Haut-Commissaire de l’OMVS, «Ces changements climatiques mettent en évidence la nécessité d’une véritable concertation de partage d’expériences, d’une meilleure coordination pour contribuer à faire face à ces épisodes extrêmes et minimiser leurs impacts sur nos populations». La crue du fleuve Sénégal, dépendante des conditions pluviométriques, est l’une des causes directes des risques d’inondation dans le bassin. A cela s’ajoutent des facteurs tels que la démographie galopante et une occupation parfois informelle de l’espace dans beaucoup de régions du bassin. Le Ministre de l’Hydraulique et l’Assainissement de la République du Sénégal Serigne Mbaye THIAM a insisté sur le renforcement du modèle de coopération et de gestion des eaux trans-frontalières, qui selon a montrer davantage plus apte à faire face aux exigences de résilience liées au changement climatique, mais aussi et surtout, au défi de la gestion des crues. » Nous devons, après Manantali sur l’affluent principal du Bafing, poursuivre la réalisation de nos ouvrages structurants, notamment sur les deux autres affluents principaux (la Falémé et le Bakoye) afin de permettre une maitrise totale des débits et des écoulements du fleuve. A ce titre, il urge d’accélérer la réalisation du projet Gourbassi sur la Falémé » a déclaré Serigne Mbaye Thiam, par ailleurs Président en exercice du Conseil des ministres de l’OMVS. Il ajoute que « la maîtrise de ces dérivations naturelles contribuera également à réduire l’amplitude des crues dans la vallée et en même temps à mieux contrôler le remplissage des lacs et des cuvettes afin de disposer d’importantes quantités d’eau pour leur valorisation économique et environnementale« . Le ministre de rappeler que l’OMVS avait déjà entrepris, en 2007, des actions dans ce sens avec notamment l’étude de faisabilité des ouvrages de contrôle du remplissage et du vidange des cuvettes dans le bassin du fleuve Sénégal. Une étude qui avait d’ailleurs permis de faire un premier travail d’identification des différentes cuvettes dans le bassin ainsi qu’une proposition de projets prioritaires à mettre en œuvre, aussi bien en rive droite qu’en rive gauche. « Nous devons diligenter la mobilisation des financements requis pour l’exécution de nos projets relatifs aux endiguements du fleuve Sénégal » a instruit le président en exercice du Conseil des ministres de l’organisation régionale. Il s’agit notamment du projet de réhabilitation des endiguements existants, de Diama à Rosso, en rives droite et gauche du fleuve Sénégal et du projet d’extension de ces endiguements en amont de Rosso.
Lansana Diandy
