Accueil » Fonds Norvégien : Un portefeuille de 2 200 milliards de FCFA destiné au secteur privé

Fonds Norvégien : Un portefeuille de 2 200 milliards de FCFA destiné au secteur privé

Pour le lancement de ses activités, le Fonds Norvégien casque très fort. Un investissement est prévu d’une valeur de plus de quatre (4) milliards de dollars, soit plus de 2 267 milliards de FCFA, pour soutenir le secteur privé africain, notamment celui du Sénégal. Selon le ministre de l’Industrie et du Commerce, ce financement permettra aux entreprises sénégalaises d’investir dans des secteurs stratégiques de l’économie nationale.

Ce fonds, destiné au secteur privé de 30 pays africains, accorde une attention particulière au Sénégal, qui bénéficiera d’un investissement important à un taux concessionnel. L’objectif est d’atténuer le goulot d’étranglement lié aux taux d’intérêt qui asphyxient les PME/PMI. « Le secteur privé sénégalais souffre d’un manque de financement. D’abord, au niveau des banques, les PME, en particulier, subissent des taux d’intérêt très élevés. Là où les taux sont de l’ordre de 2 à 3 % en Europe, chez nous, ils atteignent 10 %, voire 11 %. C’est extrêmement élevé. Le secteur souffre aussi d’un problème d’accès au financement », déplore Serigne Gueye Diop, ministre de l’Industrie et du Commerce. Selon lui, ce programme de financement s’inscrit pleinement dans le cadre du plan Sénégal 2050, qui vise à faire passer la part du secteur secondaire dans le PIB de 25 % aujourd’hui à 40 %, puis à 50 % à l’avenir. Le Fonds propose deux types de financement. Le premier s’adresse au secteur privé sénégalais, notamment aux entreprises moyennes et grandes. Il permettra à celles-ci d’investir dans des usines, des centrales solaires, des secteurs stratégiques tels que l’agriculture, l’agroalimentaire et la distribution. Le second type de financement est un investissement en capital, en fonds propres. « Cela signifie que le Fonds norvégien d’investissement pourrait devenir actionnaire dans certains projets de l’État, afin d’aider à la transformation de notre phosphate, de nos matières premières stratégiques, du fer de la Falémé, et d’autres projets majeurs. Et c’est justement ce qui nous fait défaut aujourd’hui », explique le ministre. L’objectif, selon Ellen Catherine Rasmussen, vice-présidente du Fonds norvégien d’investissement, est de « créer et développer des entreprises très fortes ». Il convient de souligner que ce fonds cible principalement quatre secteurs : les énergies renouvelables, le traitement des déchets, l’agrobusiness et le manufacturing (industrie manufacturière).

Lansana DIANDY

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *