Accueil » Flux financiers des migrants : La diaspora sénégalaise envoie 2 milliards par jour

Flux financiers des migrants : La diaspora sénégalaise envoie 2 milliards par jour

L’Observatoire de la Qualité des Services Financiers (OQSF/Sénégal) et I’UNCDF(Fonds d’équipement des Nations Unies) ont tenu un atelier technique ce mardi 25 avril sur les transferts d’argent des migrants sénégalais. L’objectif de la rencontre est d’aboutir à des conclusions visant à accroître la portée des transferts de fonds numériques et à améliorer la résilience financière des migrants et de leurs familles.

L’apport financier des migrants sénégalais est considérable dans l’économie nationale. les statistiques disponibles estiment en moyenne que les transferts d’argent vers le Sénégal atteignent environ 2 milliards FCFA par jour. Soit environ 1600 milliards en 2021. Une grande partie de ce flux financier est orientée vers la consommation. « Rien qu’en 2021, 1600 milliards de francs CFA ont été transférés vers le Sénégal ce qui représente 10, 5 % du PIB, ajoutées  les transactions via le secteur informel nous sommes à environ 3 000 milliards » a informé, le Secrétaire Exécutif de l’Observatoire de la Qualité des Services financiers, Habib Ndao. Avant d’ajouter qu’au « Sénégal, les transferts de fonds ont continué à augmenter, allant de 2,52 milliards de dollars en 2019 à 2,56 milliards de dollars en 2020. Toutefois, leur  croissance est passée de 18 % en 2019 à 7 % en 2020, une réduction liée à la pandémie », informe M. Ndao. En collaboration avec le Fonds d’équipement des Nations Unies (l’UNCDF), ils jugent « urgent toutefois d’apporter des actions correctives à travers le renforcement des capacités des migrants et de leurs familles sur la connaissance et I ‘utilisation judicieuse des flux générés par ces envois ». A en croire le Secrétaire Exécutif de l’OQSF, l’objectif est de pousser les populations de la diaspora ou aux bénéficiaires des fonds à investir dans des secteurs productifs pour plus de résilience pour leur famille. D’après lui, « l’avantage du secteur formel est une promotion de l’inclusion financière et faciliter des ressources fiscales additionnelles pour l’état, mais aussi augmenter la sécurité et la traçabilité des personnes et des activités illicites ». Sur le plan institutionnel, le Gouvernement du Sénégal a mis en place plusieurs structures comme le Fonds d’appui à l’investissement des Sénégalais de l’extérieur (FAISE) ou la Direction à l’appui à l’investissement et aux projets (DAIP), le Programme d’appui aux Initiatives de solidarité pour le développement (PAISD) entre autres pour mieux optimiser les transferts de fonds provenant de la diaspora. Le défi des mutations avancées dans le paysage numérique du mobile money constitue un enjeu majeur pour accroître l’utilisation des opérations de transferts de fonds des migrants en raison de la plus grande flexibilité et commodité qu’il offre aux utilisateurs. « Cette présente rencontre est l’occasion donc pour les différentes parties prenantes, à savoir  UNCDF, régulateurs, État, opérateurs, auxiliaires financiers, consuméristes, etc. d’échanger sur comment accroître la portée des transferts de fonds numériques mais aussi améliorer la résilience financière des migrants et de leurs familles », a conclu Habib Ndao.

Lansana Lasse DIANDY

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *