Le Monde de la recherche s’est lancé dans une course effrénée au vaccin contre le Covid-19, mais tous les pays ne partent pas sur la même ligne et n’ont pas les mêmes arguments. Si la piste vaccinale suscite autant d’intérêts, c’est d’abord parce qu’il n’existe pas de traitement spécifique à l’infection par le Covid. Ensuite, la taille de l’échantillon que l’on pourrait vacciner serait à l’échelle planétaire, donc des milliards d’individus. Pour dire qu’il y a beaucoup de dollars à amasser et pourquoi pas un nobel. Déjà, à la fin du 18ème siècle, un médecin anglais avait remarqué que les vaches pouvaient développer une maladie bénigne, la Vaccine, et que les fermières en contact avec ses vaches ne contractaient pas la variole en cas d’épidémie. Plus tard, Pasteur met au point le premier vaccin vivant atténué contre la rage, ensuite on est passé aux vaccins inactivés et depuis quelques décennies, grâce aux progrès de la biologie moléculaire et de la génétique on est en possibilité de produire des vaccins recombinants comme celui contre l’hépatite B. En temps normal la mise au point d’un vaccin dure plusieurs années et comporte plusieurs phases avant sa production industrielle. Les précautions sont nécessaires car, introduire dans un organisme un corps étranger, n’est pas sans risques. Depuis près de 40 ans on cherche un vaccin contre le sida, on n’a rien, pour dire que l’exercice n’est pas facile. Les gains attendus font courir certains ; la gloire et la victoire sur les microbes, d’autres. Mais tous doivent entretenir un rapport élevé à la bioéthique.
Par Oumar DIAW