Covid-Chronique: Les germes du malheur, ailleurs

Le Sénégal a franchi, une barre symbolique, le seuil psychologique des 500. Si en franc CFA cette valeur n’est pas une fortune, dans l’évolution d’une épidémie ce nombre est  une infortune donc,  une malchance. Mais dans la réflexion autour de ce fleau doit-on d’ailleurs faire entrer en ligne de compte la variable hyper aléatoire  »chance » ou faire contre mauvaise fortune bon cœur ? Ce qui est évident c’est que, malgré la détermination du personnel soignant et les sacrifices d’un état social sur tous les fronts, la courbe ne se casse ni ne se tasse. Elle s’enhardit et poursuit son ascension vers les cimes de la rupture d’un équilibre sur des branches fines. Pour consolider les quelques résultats positifs et abaisser les cas de même signe,  reconsidérer les manières d’être est une urgence. Les cas communautaires, nul n’ignore leur mécanisme de propagation même si on ne peut les relier à une origine. Pas besoin d’être blouse blanche agrégé. Des consignes ont été données mais quand quelques petits malins en ont cure des mesures, c’est qu’une cure psychiatrique s’impose à eux. La désinvolture, la ruse, qui n’est pas le génie, les petits calculs fourbes  poussent des suicidaires à braver les interdits. Ils empruntent des chemins dérobés, sinueux et tortueux, coupent à travers champs, à pieds, à dos d’ânes, voire en corbillard. Ainsi donc, ils n’hésitent pas à simuler leur mort pour échapper au contrôle routier. Ignorant leur statut, ces téméraires, pour en dire le moins, exposent les communautés d’accueil pourtant si promptes à offrir leur hospitalité sans comprendre que les graines du malheur  ensemencées vont vite germer. D’où qu’ils viennent, qui qu’ils soient d’autres, que les insensés pour ne pas dire les stupides qu’ils sont déjà, ils ne méritent aucune indulgence.

Par Oumar DIAW Journaliste

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