En perspective de la 28ème Conférence des Parties sur le Climat de l’ONU (COP 28) prévue ce 30 novembre à Dubaï, le Sénégal prépare activement ce rendez-vous sur le changement climatique. Un atelier de validation du développement de la vision 2050 du Sénégal au changement climatique et d’une feuille de route pour l’opérationnalisation de la stratégie de développement a faible émission à long terme, a fait l’objet de discussion entre acteurs étatiques, d’organisations de la société civile et partenaires techniques et financiers, en vue de se conformer aux accords de Paris et mobiliser des ressources.
« Si nous voulons atteindre l’objectif du Plan Sénégal Émergent, il faut que cet objectif soit articulé à la politique climatique qui est définie au niveau international mais également aux objectifs », a indiqué Baba Dramé, lors d’un atelier de validation du rapport « Vision à long terme du Sénégal ». Le directeur général de l’environnement de rappeler que cette rencontre va en droite ligne de l’engagement du gouvernement du Sénégal pour se conformer à l’accord de Paris mais également mobiliser les partenaires au développement pour l’accompagner dans cette « politique climatique ». « La position nationale du Sénégal sera le document de référence dans le cadre des négociations que nous allons conduire avec nos partenaires à l’occasion de COP 28. Cette position du Sénégal est adossée sur un certain nombre de décisions que nos chefs d’États et de Gouvernement ont adopté récemment (Sommet africain sur le climat (AEC), à Nairobi) », a fait savoir M.Dramé. Le rapport présenté aux parties prenantes, précise que l’élaboration de la vision du Sénégal s’adosse pleinement aux politiques de développement, aux stratégies nationales, locales et communautaires, en l’occurrence: l’agenda 2063 pour le développement durable, la stratégie et plan d’action (2022-2032) de l’Afrique en matière de changement climatique et de développement résilient; la Stratégie Régionale Climat (SRC) de la CEDEAO et Plan d’actions (2022-2030), entre autres. Les objectifs indiqués dans le document montrent que les LTV ( Vision à Long Terme) permet de guider la sélection des interventions nécessaires afin d’atteindre des tendances de développement conformes aux objectifs de l’Accord de Paris; c’est-à-dire, des interventions qui sont sobres en carbone, contribuant à la neutralité carbone mondiale et résilientes au changement climatique. « Le développement de la LTV prend en compte les orientations et les objectifs stratégiques définis dans le PSE, les politiques sectorielles nationales, ainsi que les contributions des acteurs non étatiques », peut-on lire dans le document.
Co-construction de la Vision et axes stratégiques
« En 2050, le Sénégal sera un pays prospère, à travers une économie intégrée, inclusive, résiliente et sobre en carbone », présente le rapport selon lequel une transition énergétique qui intègre les aspects temps, visibilité financière, environnementale et sociale, transfert de technologie, la diversification des ressources d’énergie, pose les jalons de l’équité et l’inclusion entre les territoires et les sociétés. Sur la transition infrastructurelle, le document pose la problématique de la relation entre infrastructures-équipements et cadre de vie (territoire) pour une transition infrastructurelle sobre en carbone tenant en compte la vulnérabilité nationale et en intégrant « les grandes orientations de l’État du Sénégal en matière d’infrastructures et d’équipements obéissant à une dynamique d’attractivité des territoires, d’amélioration des cadres de vie ». Le rapport propose une amélioration de la gouvernance et de la mise en œuvre des leviers d’industrialisation mais également le développement des systèmes alimentaires intégrés et durables.
Lansana DIANDY