La théorie du mort-kilomètre en journalisme, selon laquelle « plus le danger est loin de nous moins on s’en intéresse » a longtemps enveloppé nos croyances et nos perceptions sur la pandémie du Covid-19. On ne voyait que dans les médias occidentaux les alertes rouges au tout début du mois de mars dernier à Wuhan, le premier épicentre de la pandémie en Chine lointaine, les images de ces visages Masqués comme gestes barrières contre la contamination au Covid- 19. On en riait même parfois par pure ignorance. On croyait que jamais, oui jamais on en arrivera à ce stade. Jamais le virus ne nous atteindra. Nous y voilà. Les verrous de l’inviolabilité sanitaire ont sauté pour ne pas dire « les masques sont tombés », mais cette fois-ci les masques sont portés. Faut-il en rire ou en pleurer ? Depuis que le premier cas est apparu au Sénégal nous n’avons que nos yeux pour constater le funeste décor causé par la pandémie. Au stade actuel, le masque nous est imposé, ou plutôt le virus nous l’a imposé de gré ou de force. La mesure prise par les autorités sur le port obligatoire du masque n’est certes pas similaire à la situation Chinoise, Européenne, Ou américaine où les morts du Coronavirus se comptent par milliers. Porter son masque, c’est choisir de ne pas être contaminé, sinon les morts par milliers qu’on voit ailleurs risquent de taper à la porte « Sunugaal ». A ce jour, le compteur Covid-décès affiche une dizaine de morts de tous les âges et de toutes les catégories.
Que Dieu nous préserve du décompte au delà de la dizaine! Astahfiroullah! Plutôt, Préservons-nous, nous-mêmes, avec seul geste, le port de ce tissu, fut-il conçu localement par le tailleur du coin! C’est parti ! A vos masques! Prêts, portez-les!
Habib MIMRAN