Soigner le mal par les racines, c’est ce que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a compri avec la recommandation de l’introduction du vaccin antipaludique RTS,S/AS01 (RTS,S) pour la prévention du paludisme à P. falciparum chez les enfants vivant dans des régions où la transmission du paludisme est modérée à élevée. Un atelier sur l’introduction de ce vaccin a été organisé par l’Université Iba Der Thiam de Thiès du 23 au 25 janvier 2023, en collaboration avec les membres du Partenariat pour l’accès et la fourniture de Services (ADP), le Programme de mise en œuvre du vaccin contre le paludisme (MVIP) du Département de la vaccination, des vaccins et produits biologiques de l’OMS et le Programme mondial de lutte contre le paludisme de l’OMS.
L’Afrique est la région où le paludisme sévit le plus lourdement avec 234 millions de cas de paludisme estimés et 593 000 décès associés en 2021, la région Afrique de l’OMS est encore la plus durement touchée par la maladie (95 % des cas et 96 % des décès au niveau mondial). Fort de ce constat, l’expérience et les réflexions des programmes élargis de vaccination (PEV) et des Programmes Nationaux de Lutte contre le Paludisme (PNLP) des pays pilotes permettront de tirer des leçons pour les pays désireux d’adopter le vaccin vaccin antipaludique RTS, S/AS01 (RTS,S) dans le cadre de leurs stratégies nationales de lutte contre le paludisme et de l’intégrer dans leurs systèmes de vaccination de routine. Il s’agit, selon le recteur de l’Université Iba Der Thiam de Thiès, d’une perspective sous-tendue par la volonté de promouvoir des recherches pertinentes et de qualité qui améliorent le rayonnement scientifique des institutions de recherche nationales et contribuent significativement au développement durable de l’Afrique. L’Université Iba Der Thiam de Thiès qui a abrité l’atelier, a réuni des acteurs de la santé venus de la sous région et des organisations internationales. La recontre vise à favoriser les échanges entre les pays qui introduisent le vaccin antipaludique RTS,S dont le Ghana, le Kenya , le Malawi et les pays qui envisagent de l’introduire, afin de mieux comprendre les défis de la mise en œuvre pratique et les enseignements tirés de l’introduction du vaccin. Il s’agit également de Discuter des stratégies de mise en œuvre et du mode d’administration dans les pays où la transmission est hautement saisonnière et où la couverture du PEV est faible ou modérée au cours des deux premières années de vie. Les acteur ont échangé sur des besoins de recherche opérationnelle/de recherche de mise en œuvre pour documenter la mise en œuvre du RTS, S en termes d’efficacité, d’acceptabilité, de faisabilité, de sécurité et de couverture. « C’est donc pour insuffler une dynamique nouvelle exclusive de collaboration entre institutions internationales, Programme national de Lutte contre le Paludisme (PNLP), Programme élargi de vaccination et chercheurs que cet atelier se tient pour le bien être de nos communautés et sauver des vies » a déclaré le Pr Ramatoulaye Diagne Mbengue. Les résultats des programmes pilotes du Vaccin RTSS ont confirmé que ce vaccin est sûr et qu’il réduit le paludisme infantile, les hospitalisations et les décès. Au moins 27 pays d’Afrique ont exprimé leur intérêt vis-à-vis de l’adoption du vaccin contre le paludisme dans le cadre de leurs stratégies nationales de lutte contre le paludisme. Pour les pays ayant des zones de transmission saisonnière, la recommandation de l’OMS reconnaît la possibilité que 5 doses soient nécessaires dans les zones saisonnières et que l’administration du vaccin devrait être ainsi adaptée. Les pays ont été « vivement encouragés à documenter leur expérience, y compris l’efficacité du vaccin, la faisabilité et la survenue de tout événement indésirable, afin d’alimenter les futures mises à jour des directives » explique-t-il avant d’ajouter que l’OMS a en outre encouragé « les bailleurs de fonds internationaux et nationaux à soutenir les programmes pilote pertinents ». Pour lerecteur de l’Université Iba Der Thiam de Thiès, il s’agit d’une perspective sous-tendue par la volonté de promouvoir des recherches pertinentes et de qualité qui améliorent le rayonnement scientifique des institutions de recherche nationales et contribuent significativement au développement durable de l’Afrique.
Synthèse Lansana Lasse Diandy