Ce mardi 16 Janvier a eu lieu le lancement de la gestion budgétaire 2024. Un atelier à l’initiative de la Direction générale du Budget du ministère des finances et du budget qui a pour objectif d’assurer une exécution transparente des budgets en tenant compte des orientations et directives d’ordre budgétaire (fiscalité et dépense), comptables et financières. Ainsi, le Ministre des Finances et du Budget, qui assure la fonction de régulation du budget, à travers les contrôleurs budgétaires a annoncé en rapport avec les ministères et institutions qu’il procéder à la détermination des plafonds d’engagement trimestriels.
« Le budget de 2024 est arrêté en recettes et en dépenses pour un montant historique de 7003,6 milliards de FCFA », a rappelé Mamadou Moustapha Ba, ministre des Finances et du budget lors d’un atelier de lancement consacré aux orientations et directives de la nouvelle gestion budgétaire 2024. L’exécution budgétaire 2024 sera marquée selon le ministre, « par la poursuite de la mise en œuvre de réformes visant à renforcer la transparence budgétaire, l’efficacité de la dépense et la facilitation de la reddition des comptes« . Ce qui est l’une des préoccupations du directeur du budget, Maguette Niang. D’après ce dernier, ses services n’ont aucune visibilité sur la nature de 75% des dépenses du budget consacrés au transfert courant. A en croire le ministre, le mode d’exécution actuel des dépenses de transfert qui « ne permet pas d’appréhender les natures économiques des dépenses effectuées » sera revu dans un souci de transparence et de rigueur budgétaire, « L’exécution budgétaire 2024 sera marquée par la poursuite de la mise en œuvre de réformes visant à renforcer la transparence budgétaire, l’efficacité de la dépense et la facilitation de la reddition des comptes », souligne-t-il, avant d’inviter l’ensemble des ministères et institutions constitutionnelles à veiller à la mise en place « des cellules de contrôle de gestion en leur sein » et à s’approprier le guide pratique d’implémentation élaboré par ses services, en vue de réussir une mise en œuvre efficace du dispositif. « Dans ce processus d’institutionnalisation du dispositif de contrôle interne budgétaire, les services de la Direction générale du Budget avec l’appui du Projet d’Assistance technique à la mise en œuvre du Plan Sénégal Émergent (AT-PSE) ont procédé à l’accompagnement de cinq ministères pilotes à travers des sessions de formation sur le contrôle interne budgétaire, la cartographie des risques et l’audit basé sur les risques » a fait savoir l’argentier de l’État. Il s’agit du Ministère de l’Éducation nationale, du Ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection des Enfants, du Ministère de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, du Ministère des Mines et de la Géologie et du Ministère de l’Agriculture, de l’Équipement rural et de la Souveraineté alimentaire.
Mobilisation des recettes
La Direction Générale des Impôts et Domaines (DGID) et la Direction Générale des Douanes ont procédé tour à tour à la présentation de la stratégie de mobilisation des recettes et le profil ainsi que la saisonnalité des recouvrements qui influent sur le rythme d’exécution des dépenses budgétaires. Pour l’année 2024, les recettes fiscales sont projetées à 4 180,00 milliards de FCFA contre 3 486,73 milliards de FCFA en 2023, soit une progression de 693,27 milliards de FCFA en valeur absolue et 19,88% en valeur relative alors que les droits de douane hors pétrole sont projetés à 401,29 milliardsde FCFA pour l’exercice 2024 contre 359,57milliardsde FCFA dans la LFI de 2023, soit un glissement annuel de 41,72milliardsde FCFAen valeur absolue et 11,60% en valeur relative (ndlr). Pour l’année 2024, la croissance est projetée à 9,2% portée certes par « la production des hydrocarbures, mais également adossée sur le dynamisme des autres secteurs de l’économie, capitalisant dix (10) années de mise en œuvre de plans d’actions prioritaires, de réformes et d’investissements physiques et sur le capital humain ». « Le budget repose également sur une consolidation budgétaire assumée avec un déficit qui s’établirait à 3,9% contre 4,9% en 2023 à la faveur d’une mobilisation accrue des ressources internes avec un taux de pression fiscale projeté à 19,4% et la poursuite de la rationalisation des dépenses », a indiqué le ministre.
Lansana DIANDY