Dans le cadre de l’élaboration des notes de synthèses sur la chaîne de valeur, le Programme de Développement de la Microfinance Islamique au Sénégal (PROMISE) et la Banque Islamique de Développement accompagnent les acteurs de la chaîne de valeur. Un atelier de trois jours à l’intention des parties prenantes a été lancé ce lundi 23 Octobre 2023 en vue de mieux institutionnaliser et structurer la demande de micro financement islamique au Sénégal.
« Dans la perspective de mieux accompagner le financement des acteurs des chaînes de valeur, une mission avait été menée en 2020, en vue de produire des notes de synthèse sur sept chaînes de valeur, que sont le riz, le maïs, l’anacarde, la pêche artisanale, le bissap, le sel et l’élevage (Bétail/Viande). Les résultats de cette étude nous serviront de base de travail pour l’identification des opportunités d’affaires susceptibles de capter les financements prévus dans le cadre du programme », déclare Néné Fatoumata TALL, Coordonnatrice du PROMISE. D’après elle, le gouvernement du Sénégal en partenariat avec la BID a accorde une ligne de financement de 47 milliards pour le financement des jeunes et des femmes évoluant dans les secteurs prioritaires du PSE. « Ce programme a pour objectif général d’améliorer le revenu des bénéficiaires, à travers le renforcement de l’accès durable de la majorité de la population à des services financiers islamiques adaptés sur l’ensemble du territoire national », indique l’ancienne ministre de la jeunesse et de l’emploi. Ainsi, le PROMISE ambitionne de soutenir l’élaboration d’un cadre réglementaire favorable à la microfinance islamique, renforcer les capacités des institutions de micro finance participantes et celles des bénéficiaires finaux mais aussi mettre à disposition des lignes de refinancement en microfinance islamique.
Notes de synthèse sur la chaîne de valeur
Le rapport de mission de l’élaboration des notes de synthèse sur la chaîne de valeur montre qu’il existe de réelles opportunités de développement des sept chaines de valeur, avec l’existence du marché aux niveaux national et international. « Les possibilités de diversification et de valorisation offertes par ces filières, non encore suffisamment exploitées par les acteurs, constituent aussi des gages pour un meilleur développement des activités des acteurs », révèle le document de synthèse. Le même document indique que quant à l’offre de financement, les acteurs semblent bien apprécier le mode de financement islamique, qui conviendrait le mieux à leurs besoins. Cependant, toutes les sept (7) filières, objet de la présente étude, font face à certaines problématiques majeures relatives au faible niveau d’organisation, à la faiblesse de la productivité, au manque d’équipements productifs et de commercialisation, au manque d’infrastructures de stockage et de conditionnement aux normes requises, au faible niveau de valorisation et de diversification des produits mais également à la forte concurrence des produits importés, ainsi qu’au faible niveau d’organisation des marchés et des canaux de distribution des produits et aux difficultés d’accès au financement.
Lansana Diandy