Le Sénégal va abriter du 27 au 28 Octobre 2023, un colloque international sur le système bancaire et les risques environnementales. Sur l’initiative de l’Institut Supérieur de Finance (ISF), la rencontre se veut être une tribune d’échange sur la problématique des risques climatiques permettant de mieux gérer les banques et d’assurer la stabilité du système financier. En prélude de cette rencontre, les organisateurs annoncent la participation d’experts de la finance internationale et de décideurs du monde.
Au-delà du thème centrale accès sur la « Mitigation de l’exposition du Secteur Bancaire et Financier aux Risques climatiques : Enjeux et Orientations pour les Banques Centrales », la rencontre sera un moment de réflexion sur les enjeux de la crise écologique, la politique monétaire et le cadre et Organisation Règlementaire. « Par rapport au colloque, on va aborder des risques environnementaux qui vont impacter la stabilité du système bancaire et financier au niveau national et international » a déclaré Papa Diallo, Directeur Général de l’institut de finance. Selon des études, les effets climatiques vont coûter à l’État du Sénégal 8% de son PIB et 5% du PIB mondial vers 2030. L’horizon 2050 c’est presque 20% du PIB mondial. Pour le Directeur général de l’ISF, la réflexion est de voir comment atténuer ces risques marginaux par rapport au bien fonctionnement du système. Il explique que « les banque centrales n’ont pas encore trouvé de solutions. L’expert financier préconise « de converger vers des normes de durabilité qui permettent au système financier d’être stable. Mais aussi qui vont avoir des impacts sur le comportement des États en matière de pilotage de la politique économique qui comprend deux dimensions ( la politique budgétaire et la politique monétaire) ». « La durabilité va entraîner un changement sur les outils de pilotage de la politique monétaire. C’est-à-dire comment les taux d’intérêt vont s’ajuster à des taux d’intérêt plus faible mais la rentabilité aussi sera très faible a indiqué M. Diallo. Dans les normes établies, on avait pas intégré les risques climatiques permettant de mieux gérer les banques et d’assurer la stabilité du système financier. En évoquant le premier rapport complet du NGFS intitulé « A call for action » publié en avril 2019, Papa Diallo, estime que six recommandations ont été émis pour renforcer le rôle des banques centrales, des superviseurs, des décideurs politiques et des institutions financières dans le verdissement du système financier et la gestion des risques liés au climat et à l’environnement.
Ces recommandations ne sont pas contraignantes et reflètent les meilleures pratiques identifiées par les membres du NGFS pour faciliter la contribution du secteur financier à la réalisation des objectifs de l’accord de Paris. Il s’agit des recommandations N°1 à 4 visent à inciter les banques centrales et les superviseurs à adopter ces meilleures pratiques lorsqu’elles s’inscrivent dans le cadre de leur mandat, en leur fournissant des points de référence utiles. Une partie de ces recommandations peut également s’appliquer aux institutions financières. Les recommandations N° 5 et 6 ne relèvent pas directement des compétences des banques centrales et des superviseurs, mais font référence à des mesures qui peuvent être prises par les décideurs politiques pour faciliter le travail des banques centrales et des superviseurs. Depuis, le NGFS a axé ses travaux sur le suivi de ces recommandations afin d’aider ses membres à passer à l’action. L’objectif de ce colloque est de se soucier entre acteurs des enjeux sociétaux et environnementaux et de mettre en exergue les différents points stratégiques à considérer par les Banques Centrales, (missions et rôles, impact sur les outils, cadres règlementaires à privilégier). Pour cela « il faut qu’il ait une cohérence entre le développement économique et bien être humain » a suggéré le directeur général de l’ISF.