Dans le cadre du projet intitulé « Faciliter la gestion des connaissances pour la planification de l’adaptation en Afrique », un atelier a été consacré ce mardi 29 Août, aux outils de planification d’adaptation au changement climatiques. Les experts réunis à Dakar vont examiner les outils de planification mis en œuvre au Sénégal.
L’atelier fait partie du projet intitulé « Faciliter la gestion des connaissances pour la planification de l’adaptation en Afrique » et de l’Initiative Bétail et Climat (Livestock and Climate) du CGIAR qui est financé par le Centre Mondial sur l’Adaptation (Global Center for Adaptation – GCA). L’Institut international de recherche sur l’élevage (ILRI) et de ses partenaires a pour objectif selon Dr Kelvin SHIKUKU d’améliorer la résilience des systèmes agricoles et des moyens de subsistance face au changement climatique grâce à l’utilisation à grande échelle d’outils de planification de l’adaptation appropriés. « L’évolution des températures et des précipitations associée au changement climatique devrait perturber les systèmes alimentaires dans le monde entier en raison de son impact sur la production agricole ainsi que sur la santé et le statut socio-économique des travailleurs agricoles et des commutateurs« , révèle l’Institut international de recherche sur l’élevage. Les experts annoncent que les secteurs de L’agriculture et de l’élevage sont de plus en plus menacés par le changement climatique.
Alerte sur la vulnérabilité du Sénégal
« Les extrêmes climatiques font peser un risque important sur la chaine d’approvisionnement alimentaire mondiale et amplifient les menaces qui pèsent sur l’alimentaire mondiale », alerte Ibrahim OCHENJE, membre de l’ILRI et rappelle que les Sénégal est très vulnérable au changement climatique. Le pays est classé 137e sur 185 pays en matière de préparation à l’adaptation au climat et connaît des précipitations de plus en plus imprévisibles. Pour M. OCHENJE, « le coût de l’inaction face au changement climatique est déjà immense et ne fera qu’augmenter. Il estime que l’adaptation au changement climatique joue un rôle essentiel dans la réduction des risques liés au climat au même titre que l’atténuation et le développement durable. « L’identification de stratégies et de réponses pratiques, solides et répondant aux divers intérêts des acteurs nécessite une planification minutieuse flexible », préconise-t-il. Oumar KONTÉ, chef du département chargé de la recherche et du développement à l’Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie du Sénégal (ANACIM), estime pour sa part que « les fortes variations de la pluviométrie sont forts probablement exacerbées par le changement climatique ». Ainsi il rappelle qu’il ne peut pas y avoir de réponses au changement climatique « sans une information scientifique bien détaillée ».
Lansana DIANDY