Concernant la mise en œuvre de Bale 2, Bale 3, les
craintes au départ selon Aminou LO, c’était
une baisse du financement de l’Economie.
Et de rassurer que « cela ne s’est
heureusement pas produit. Les chiffres de la croissance de donnés de 8 %
en 2019 et 10% en 2020 montrent
que les Banques ont pu absorber le choc de Bale 2 Bale 3. Cela grâce à des
efforts faits en formation, en
ressources et en capitaux. La BCEAO se dit satisfaite car Bale 2,
Bale 3 est un processus, il reste quelques étapes notamment l’étape finale qui
consistera à faire en sorte que les banque ne puissent pas avoir un
portefeuille très concentré sur un nombre limité de signatures en d’autres
termes la limitation pour 2022
l’objectif c’est de ne pas prêter à une
seule signature plus de 25% de vos fonds
propres. Le Directeur national de la
BCEAO de reconnaître toutefois que « Il
y a des efforts à faire parce que pour la plupart des banques si on appliquait
cette mesure elles seraient en infraction donc il faut que les banques renforcent leurs
fonds propres pour pouvoir respecter
cette échéance que nous nous sommes donnée.
Le Taux de croissance à surveiller
La BCEAO a apporté des commentaires et des explications fort intéressantes sur le taux de croissance. Il est estimé parfois trop tôt au moment du cadrage budgétaire. Pour le budget 2020, le cadrage a du être fait en juin 2020. Il y a six mois d’incertitudes qu’il faut piloter. D’incertitude au plan international, incertitude au plan local y compris la pluviométrie et aussi ce qu’on peut appeler la confiance des entreprises, la confiance des ménages. C’est très complexe parce qu’à un moment donné on estime en partant d’enquête, d’indices de confiance, mais chemin faisant on peut se rendre compte que certaines estimations étaient trop fortes. C’est essentiellement sur le secteur industriel qu’il y a eu moins d’impact attendu, heureusement estime le Directeur LO, « nous avons cette reprise qui se fait. Parce que il faut le dire, 6% c’est un taux excellent. C’est vrai que personne n’aime la baisse mais on a l’habitude de comparer le taux de croissance de l’économie avec la croissance démographique et aujourd’hui nous sommes largement au dessus. La croissance par tête, le revenu moyen par tête au Sénégal augmente. C’est cela qu’il faut tirer.
Au plan macroéconomique, poursuit le patron national de la BCEAO « on préfère une croissance lissée, qu’une croissance en dents de scie c’est comme un pur-sang si vous ne retenez pas les rennes il peut partir trop vite et c’est cela qui peut poser parfois problème à un Etat ». Ce qui est à l’origine des récriminations des entreprises qui disent qu’on nous doit de l’argent. Au lieu d’avoir une croissance maîtrisée on se retrouve à la fin de l’année à ce qu’on appelle un effet de base qui vous ramène en arrière. Donc, enseignement à tirer, la croissance doit être surveillée dans sa progression comme du lait sur le feu de la conjoncture.
Faux-monnayage et Blanchiment de Capitaux
L’actualité récente marquée par la recrudescences des arrestations de grosses pontes du pays (politiciens et artistes, musiciens) s’est invitée aux débats. La réponse du directeur de la BCEAO renvoie à la loi sur le faux monnayage qui selon lui « répartit bien les rôles et nous la banque centrale a exclusivement un rôle d’authentification des billets saisis sur saisine de l’autorité judiciaire. Et de poursuivre « Notre rôle s’arrête à cela. A partir de ce moment, si l’enquête avance, si l’enquête dévoile ses facettes et qu’il y a raison que la Banque Centrale a subi un préjudice, c’est en ce moment que nous portons partie civile. La loi nous impose une seule chose, il ne peut y a voir procès tant que la banque centrale n’a pas authentifié. Sur tout ce que vous entendez, on nous saisi, on nous envoi des billets et on donne notre avis sur le caractère faux ou non des billets. Et d’après les explications de la BCEAO, il semble que « sur tous les scandales que vous entendez sachez qu’on nous a demandé formellement d’authentifier les billets. Le reste maintenant il faut laisser la procédure judiciaire se poursuivre et que l’enquête sera bouclée, si nous sentons que nous avons subi un préjudice nous allons nous porter partie civile. On l’a été une fois et ca continue. On va continuer, nous ne commentons pas de décisions de justice mais nous suivons de façons très étroites. Le rôle de la BCEAO semble clairement délimité et clarifié.