Les groupes navals italien et français attendent le verdict de Margrethe Vestager qui enquête sur cette fusion. Pour l’accepter, la commissaire européenne devra prendre en compte la concurrence au niveau mondial, estime Jean-Michel Bezat, journaliste au « Monde ».
Le paquebot « MSC Grandiosa » sur les Chantiers de l’Atlantique, à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), le 31 octoble 2019. LOIC VENANCE / AFP
Pertes & profits. Vents forts, mer formée, roulis… la météo n’est pas très clémente pour Fincantieri, le groupe naval italien bien décidé à prendre le contrôle des Chantiers de l’Atlantique, à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Soutenue depuis 2017 par Paris et Rome, qui veulent créer « un champion mondial » du paquebot de croisière, l’opération se heurte à la résistance de la commissaire européenne à la concurrence. Margrethe Vestager redoute – comme les croisiéristes – que le futur groupe domine le marché du Vieux Continent, impose ses prix et freine l’innovation.Article réservé à nos abonnés Lire aussi Bruxelles enquête sur la reprise des Chantiers de l’Atlantique par l’italien Fincantieri
On n’en est pas encore à un refus. Mais Mme Vestager a lancé une enquête approfondie et attend la réponse du géant de Trieste à ses « griefs » mi-février. « La Commission n’a pas dit non », a déclaré, jeudi 23 janvier, le président de Fincantieri. Si Giampiero Massolo a prévenu qu’il refusera une fusion à n’importe quel prix, il juge que « ce serait dommage de perdre une occasion pour l’industrie européenne ». Pour lui, « le marché de référence des chantiers navals est mondial », etpas européen, même si le nouveau champion n’aurait plus que l’allemand Meyer Werft face à lui.
Inquiétudes
Alstom et Siemens avaient défendu le même point de vue, il y a un an, arguant de la montée en puissance du chinois CRRC. Sans succès : Mme Vestager avait refusé l’« Airbus du rail ». Depuis, la nouvelle Commission a fait de la réforme du droit de la concurrence une « priorité majeure ». « Des changements tels que la mondialisation et la numérisation font que de nombreux marchés fonctionnent différemment », reconnaît la commissaire, laissant entendre qu’elle pourrait élargir le périmètre de la concurrence au niveau mondial. Mais d’ici là, c’est le règlement de 1998 qui s’applique, et Mme Vestager juge « très difficile de dire quelle sera l’issue » du dossier Fincantieri. Attendu le 17 avril, son verdict constituera un test politique fort pour Bruxelles.
D’autres considérations entrent en jeu dans le mariage de deux
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